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Old Potrero
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| La ville où tout le monde a la dalle en pente. |
La Distillerie Anchor de San Francisco, qui fêtera ses 10 bougies woogie sous peu est la fierté des amateurs locaux et « locos » de jolies choses à boire. Le Old Potrero constitue une tentative de recréer les whiskeys de l'époque où mon arrière-grand-père était encore à l'état de projet et où Stevenson avait déjà fait 10 fois le tour de Silverado et Monterey.
Jugez plutôt des diverses critères qui placent De Facto notre hôte dans la catégorie des whiskies insolites :
Distillat de 100% de seigle malté, dans des petits alambics en cuivre et vieilli 4 à 5 ans dans des fûts de seconde main, ce qui lui interdit l'utilisation de la mention Whiskey (exclusivement réservée aux USA à des alcools vieillis en fût de chêne neuf).
Single Barrel, titrant 62.1% d'alcool, tout est fait pour rappeler qu'à l'époque de la « Gold Rush », les whiskeys avaient autant de poils aux pattes que les Cap-horniers les plus aguerris. Malgré des atours plutôt rugueux, tout prouve que notre Old Potrero sait se faire aussi accueillant qu'un bon YMCA : Nez capiteux de fruits exotiques, de cacao blanc et de miel, Il évoque en bouche par une singulière complexité tout à la fois les pesantes limbes du pacifiques et l'évanescente impétuosité des fragrances d'un port pour bateaux à voile comme à vapeur... Apéritif du chercheur d'or bredouille ou digestif du capitaine au long cours, le Old Potrero est peut-être un whisky d'homo aussi habilis qu'erectus idoine pour se rincer la pomme sur les souvenirs d'un été qui , s'il ne fut pas celui de l'amour, m'a néanmoins laissé, par bien des aspects et pour longtemps en quittant à regret Frisco, mes goldens gaites.
Arnaud
Ce soir-là...