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Alchimie lourde

L'heure est grave. "Ce soir, on touche le fond" a dit Arnaud. Il ne se souvient plus que c'est la troisième fois en 4 ans qu'il prononce cette phrase. Mais il faut bien admettre qu'il a encore raison. Il faut les boire pour le croire. Je ne suis pas allé jusque-là. Je ne savais pas avant ce soir, qu'il y avait une telle distance entre mon salon et l'évier de la cuisine.

Le premier de ces "whiskies" qu'il a fallu renifler vient des Ardennes. Cette bouteille de Guillon nous aura laissé un souvenir impérissable. On pensait que cela allait être le seul produit de raffinerie de la soirée, on avait tort...

Après l'odeur du plastique fondu, celle de la colle forte nous attendait au dessus-du verre de Gold Crown. L'abnégation qui nous caractérise n'a pas suffit à aider cette pauvre chose à atteindre nos papilles les plus profondes. L'instinct de conservation est une belle chose. J'espère simplement que la plomberie de l'immeuble tiendra le coup.

Vous savez sans doute qu'un même whisky ne passe pas aussi bien tous les jours. Il faut croire alors que c'est un mauvais jour, la saveur du Maekong restera un mystère aussi épais que les caractères de son étiquette. Lorsque j'ai fait semblant de le boire, le bout de ma langue c'est mis à clignotter tout rouge, au grand soulagement de mon nez qui s'évertuait à la prévenir depuis un moment.

On va garder le whisky de blé noir qui attend gentiment à côté, pour un soir plus clément.
Il ne mérite pas l'humeur dans laquelle nous ont mis les produits de synthèse précédents.

Laurent
7 janvier 2003

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