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Trêve à table

Conjonction ? coordination ? Toujours est-il que nous voilà à nouveau réunis autour d'une table jonchée de verres, de claviers, de bouteilles,de souris et de cendriers. Une fois n'est pas coutume, la soirée a commencé en territoire étranger : un des nombreux sanctuaires de la cité a accueilli notre première dégustation de la soirée. Déjà sur place, des sentiments contradictoires nous animent : indulgence face aux barmen débutants et maladroits, respect face aux régals qu'ils nous servent... La réalité nous rappelle bientôt : il va falloir s'arracher aux confortables fauteuils de cuir pour affronter les flacons qui nous attendent là-bas, dans le donjon...

La dernière fois, on s'est fait peur : trois whiskies, trois condamnations, trois exécutions... Le cycle infernal va-t'il se poursuivre ? Pourtant ce soir, pas de culpabilité, pas de recherche de pardon ni d'absolution (acqueuse). Toutefois, une mise en condition précède l'interrogatoire : deux bouteilles nous tendent le goulot mais nous prenons le temps d'allumer des barreaux de chaises avant de nous pencher sur leurs dossiers.

On s'est déjà fait allumer pour avoir grillé des productions étrangères et on risque encore les flammes de la vindicte ce soir (Saint Laurent, patron des barbecues, m'en est témoin). Les esprits échauffés nous taxeront peut-être de chauvinisme mais les deux whiskies français de ce soir sont une éclaircie dans la météo capricieuse de notre planète.

Le plus modeste, dans une bouteille oubliée qui sort enfin de l'ombre du placard, le Wambrechies Single Malt attendait son heure. Il avait peur, il savait que son petit goût de skaï usé risquait de le reléguer dans la caste des Imbuvables. Mais c'était sans compter sur la belle humeur de cette fin de journée. Notre karma reprend du poil de la bête :)

Pendant que l'or noir sème la terreur, le blé noir continue de distiller ses petits morceaux de bonheur. On connaissait ses galettes, voici maintenant son whisky. On sait peu de choses sur la genèse de l'Eddu, sinon qu'il est viellit en fûts ayant contenu du cognac. Il fallait oser, ils ont osé et ils ont bien fait.

En attendant le whisky alsacien (vous avez bien lu), on va dormir sur nos deux oreilles, tout contents de notre nouvelle image de gentils dégustateurs.

Laurent
6 mars 2003

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