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 Eclipse annulaire du 3 octobre 2005, à Madrid (Espagne) 

Préparation

Le web fourmille de sites d'astronomie et de pages sur les éclipses. Les conseils en matière de photo sont pourtant assez rares. Comme je voulais faire mieux qu'en 2001, j'ai essayé de préparer l'affaire : Le problème des prises de vues avec un téléobjectif, c'est la stabilité de l'appareil. Le problème avec les éclipses, c'est la mise au point à l'infini (pas évident avec les longues focales) et la mesure de l'exposition. Enfin, le problème avec les éclipses annulaires, c'est la quantité de lumière car on est bien loin de l'obscurité d'une éclipse totale : le 3 octobre à Madrid, au maximum de l'éclipse, la lune ne recouvrait que 83% du soleil.

Le 400mm et son filtre

Les solutions pour la stabilité : trépied (lesté d'un sac à dos pendant les prises de vue) + moteur + déclencheur souple. Même avec tout ça, il fallait 2 ou 3 secondes après chaque photo pour que l'ensemble redevienne immobile. Solution pour la mise au point à l'infini : Un appareil avec verre dépoli uni et un viseur loupe, ce que je n'ai pas : Bref, c'était un peu au pif. Solution pour la lumière : un filtre solaire spécial (même matière que les lunettes spéciales éclipses). Solution pour l'exposition : Méga extrapolabidouille en prenant pour référence une mesure sur un plein soleil, histoire d'avoir une idée du maximum de lumière admissible. La prochaine fois, je saurai qu'il vaut mieux sous-exposer.

Objectifs

Je savais qu'avec un 400 mm de qualité moyenne, je ne risquais pas de faire des photos de grande qualité mais j'espérais quand même réussir à "attraper" une ou deux taches solaires avec un peu de bol. Je voulais aussi ramener au moins une photo de la lune pile poil au milieu du soleil (de ce côté-là c'est réussi). L'enthousiasme et l'optimisme m'ont fait rêver de capter éventuellement un bout de couronne solaire aux deux instants ou les circonférences des deux astres coincident (deuxième et troisième contact). La surexposition évoquée plus haut a ruiné tous les espoirs de taches et autres éruptions d'acnée du soleil, mais en revanche, cette surexposition furieuse me réservait une magnifique surprise, un truc que je n'aurais jamais oser espérer sur une éclipse annulaire de ce type (lune beaucoup plus petite que le soleil).

Erreurs

Pour avoir un minimum de grain, j'ai pris une pellicule de 100 ASA. Avec le filtre, il passe si peu de lumière qu'il faut beaucoup ouvrir le diaphragme de l'objectif pour pouvoir utiliser les vitesses rapides (moins de risque de "bougé"). Sans compter cette histoire de surexposition que je n'avais pas prévue, c'était une erreur car les téléobjectifs ont beaucoup d'aberrations chromatique à pleine ouverture (les couleurs ne se focalisent pas au même point) et ça réduit d'autant la netteté. Moralité, dans des conditions extrêmes, faire "cracher ses tripes" à l'objectif, c'est à dire fermer le diaphragme d'au moins un tiers, en général, quitte à prendre une pellicule plus sensible.

Dans des conditions très différentes de celles de 2001, j'en arrive aux mêmes conclusions : ne pas choper trop de lumière. En plus, j'aurais dû me rappeler qu'on arrive toujours à tirer quelque chose d'un film sous-exposé.

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