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 Eclipse totale du 21 juin 2001, à Lusaka (Zambie) 

Le sommet de la colline offre une vue panoramique magnifique. Le montage ci-dessous montre une vue sur plus de 250°. Nous avons repéré le point duquel arrivera l'ombre de la lune. C'est ce qui a décidé Vittorio à choisir un point d'observation en contrebas du sommet où la plupart d'entre nous vont commencer à se regrouper.

Le jpeg le plus large du web (5000 x 400 pixels).
Un peu lourd aussi : 1,5 Mo

Chacun s'installe, les plus affamés attaquent leur pique-nique, on compare les diverses façons d'ouvrir une bouteille de bière. Nous sommes prêts à accueillir le "First contact". La tension est presque imperceptible, sans doute due à la certitude que rien ne pourra plus empêcher l'observation. Je repense à la météo de la semaine précédente à Lusaka : couverture nuageuse constante et impénétrable accompagnée de nuées de moustiques. Décidément, ce voyage commence bien...

Maude, Dirk, André,
Amy, Eric (USA)
   
Sybille, Sigi (Allemagne)
et Béatrice
   
Autres observateurs avant
le ''First contact''

C'est le moment de mitrailler toutes ces têtes sympathiques, de profiter de ces moments de discussions tranquiles avec ces inconnus. Nous ne savons pas encore que dans la semaine qui va suivre, nous allons encore partager ensemble de nombreux moments forts à l'autre bout du pays. Je distribue aux locaux mes dernières paires de lunettes spéciales éclipse, précieux souvenir d'une commande groupée deux ans auparavant... Je les avais emportées dans ce but. Tous les "blancs" du voyage étaient déjà équipés...

Vittorio
   
Dirk
   
Sybille

Tadeusz, notre astronome, s'émerveille de la précision du phénomène : le premier contact a eu lieu à l'heure prévue par ses interpolations. Il a dans les mains les tableaux de données permettant à n'importe qui sur le parcours de l'éclipse de prévoir les moments important de l'événement. C'est un régal pour les intéressés. Je rafole de ces spécialistes jamais blasés, communiquant autour d'eux un enthousiasme toujours renouvelé. Il expliquera patiemment à ceux qui le souhaitent, le phénomène, les étoiles visibles tout à l'heure, après cette délicieuse attente.

Alejandro
   
Maude
   
James et Eric

Les couleurs ont perdu de leur contraste, il fait déjà plus froid. La lune a croqué presque tout le soleil. Les conversations sont moins animées, plus calmes. Les exclamations se font de plus en plus rares. Ça se rapproche. Je ne tiens pas en place, l'émotion est déjà en route. J'ai trouvé un trépied naturel pour coincer mon téléobjectif, sous la forme d'un petit tronc d'arbre relativement stable (on en reparlera). Quelques photos juste avant la totalité pour finir la pellicule...

Ruedi (Suisse) grignotte
   
Atmosphère chargée
   
Sigi cartonne

Changement de film. Après cette première photo (réussie) au 400 mm qui sert pour la première fois, je rejoins Vittorio qui enregistre les "minutes" sur son mini magnétophone. Ses commentaires en italien (à voix basse pour ne pas troubler le silence qui s'installe) ajoutent une poésie inattendue (et bienvenue) à ces instants.

Le silence est bientôt total. A moins de deux minutes de la totalité, plus personne ne parle (on est au moins 50 la-haut). Seul un oiseau chante. Il ne s'arrêtera pas pendant l'éclipse. La dernière minute d'attente se révèle une nouvelle expérience intérieure : une émotion encore plus forte que celle qui a précédé l'observation de l'éclipse de 99. Je pense à José qui aimerait tant être là... Je retire mes lunettes pour voir arriver l'ombre dans la plaine...

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